Une journée d’écriture en groupe

Cette édition de la journée nouvelle s’est tenue dans un restaurant du XIIe arrondissement, qui nous avait réservé un espace  pour écrire.

Les participants ont pu prendre connaissance avec la méthode « Ateliers Première Ligne », basée sur l’écriture créative et ludique. Notre animateur a proposé un canevas, très apprécié des personnes à la recherche d’un plan pour bâtir un texte plus long.

La pause repas a été un moment d’échange convivial dans le groupe où tous les sujets étaient abordés. Mais il a fallu bientôt retourner à sa table d’écrivain.

L’après-midi a permis aux participants d’écrire leur nouvelle dans la durée, à partir des plans ou des démarrages moins contraignants que chacun a utilisés. L’animateur, toujours disponible, a soutenu les moins chevronnés des participants dans leur écriture, en dispensant des conseils judicieux quand ils rencontraient un blocage.

Mais déjà la journée prenait fin, à la surprise des participants qui n’ont pas vu le temps passer. Tout le monde a eu le temps de conclure la première version de son texte. Avant de se séparer, l’animateur a dispensé des conseils généraux sur la phase de réécriture. Les participants envisageaient avec plaisir la possibilité de regrouper leur texte de la journée dans un livre.

Les nouvelles de cette journée

Qui dit écriture créative, dit aussi partage à l’issue de la séance des textes rédigés. L’occasion pour chaque participant de lire à voix haute son texte. Ce moment de partager est essentiel et constitue le dernier moment fort d’une journée passée à écrire.

Voici un résumé des textes rédigés. Les auditeurs ont encore été gâtés cette journée.

Nouvelle d’A.

Creusant une veine apocalyptique, nous voici sur une cité flottante, à l’heure où les océans se rétractent. C’est l’occasion de faire une découverte et de remettre en cause des dogmes qui fondaient cette civilisation. Que faire du trop-plein de population ? Un texte qui commence comme une œuvre méconnue de Jules Verne, mais qui parle de course vers les étoiles et de répétition de l’histoire.

Nouvelle d’E.

Que faire quand on est en EHPAD et que l’on a été une collectionneuse acharnée ? Colette déprime dans sa chambre. Plus de collections ! Heureusement les ressources du directeur de l’établissement lui feront retrouver le sourire.

Nouvelle de J1.

Dans une fable humaniste, un professeur idéaliste se retrouve face à face à une classe d’élèves pleins d’idées. Enfermés dans une pièce unique, les voici qui travaillent en vas clos… jusqu’au jour où une ouverture se faire sur l’extérieur. Ce texte revisite l’allégorie de la caverne, dans un style et un genre très personnels.

Nouvelle de J2. Nous avions deux participants qui partageaient la même initiale.

Nous voici dans le quotidien de Carlos, ancien joueur de golf, star déchue qui se noie dans les amours tarifés et l’alcool. La visite de trop dans un bar va le précipiter dans une chasse au trésor qui le replongera dans l’enfance, la sienne, et celle des siens qu’il a abandonnés. Un texte qui se passe en partie dans une distillerie de whisky.

Nouvelle de M.

Une jeune professeure de mathématique dans un quartier sensible accumule les difficultés professionnelles. Mieux vaut rentrer dans sa tour, où elle partage sa vie au 35e étage avec un postadolescent. Si au moins, elle ne perdait pas ses cheveux… mais en une nuit, sa vie change, car voici sa chevelure qui pousse à vue d’œil.

Nouvelle de S.

Imaginer la vie des gens que l’on croise dans le métro, voilà une occupation bien innocente. Jusqu’au jour où le narrateur est pris à son propre jeu. Entre vie potentielle et réalité, que va-t-il choisir ?

Nouvelle de V.

Nous faisons connaissance de Franz, le psychiatre bien rangé, qui accueille ses malades toutes les semaines aux mêmes horaires. Petits ou grands problèmes pour eux, tout semble bien fonctionner pour ce praticien sûr de lui. Mais cette semaine, il est victime d’un étrange phénomène. Ses patient lui racontent sa propre histoire. Il est temps pour Franz de se remettre en question et de dénouer des situations qui lui empoisonnent la vie.

En conclusion

Encouragés par la méthode Ateliers Première Ligne, chacun a pu rédiger sa propre nouvelle. Le moment de la lecture, auprès du groupe attentif, a permis à chacun de commencer à éprouver sa première version.

Un grand bravo aux participants qui ont su, à partir d’une trame unique, construire, faire éclore autant de textes différents, sensibles.

Maintenant, le pôle édition de notre association va avoir de la matière pour éditer un prochain ouvrage.

Si vous souhaitez vous aussi écrire en notre compagnie, contactez-nous. Nous proposons des ateliers pour écrire pendant une ou deux heures, Nous organisons deux fois par an une journée nouvelle.